Chatounette

Nous t'avons découverte un matin dans le foin des chevaux...tu avais mis au monde 3 chatons duveteux et ronds.
Tu t'es imposée aux filles qui auraient bien tenté un petit quelque chose mais ton caractère de guerrière leur a imposé le respect auquel tu aspirais.
Tu es devenue la reine de la maison, crainte et admirée.
Tu avais échappé une première fois au passage forcé et inéluctable à cause de ce virus qui t'affectait.
Tu avais remonté la pente avec courage et force. Nous avions retrouvé ta pétulance et cette gentillesse infime qui te caractérisaient quand tu nous frôlais pour réclamer d'un coup de tête un baiser, une caresses ou juste de l'attention et nous dire que tu étais heureuse avec nous...
Depuis 2 jours nous étions inquiets de ne pas te voir. Pourquoi n'as tu pas répondu à nos appels incessants alors que cela aurait été si simple ?
Ce matin, nous t'avons retrouvée allongée, recouverte de l'humidité de l'aube, toujours aussi belle...
Peut-être avais tu senti notre désarroi récent... peut-être as-tu voulu nous épargner en restant discrète...
La terre était encore meuble et légère... tu es étendue à coté de celle qui ne t'avait jamais montré d'animosité, ta fourrure blanche comme un contre jour à sa fourrure noire. 
A la douleur s'est rajoutée la douleur... dieu que ce mois de septembre est cruel.


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